Comme plusieurs d’entre vous, nous avons eu le plaisir d’assister à la Coupe des Présidents samedi dernier. Cet événement de grande envergure, rare au Québec, mérite toute notre attention et notre soutien pour ceux qui ont investi des heures à réaliser ce projet monumental. Nous tenons à souligner plusieurs réussites marquantes, tant sur le plan de l’organisation que de la compétition. Voici un récapitulatif de cette fin de semaine mémorable.
La compétition
Après la journée de jeudi, peu de gens auraient parié sur un retour en force de l’équipe internationale lors du vendredi. Pourtant, la compétition est devenue beaucoup plus serrée, nous promettant une journée intense le samedi. Même si les Américains ont fini par triompher face à une équipe internationale qui partait désavantagée, il faut dire que les choses auraient pu basculer. Avec deux des meilleurs joueurs du monde dans leur équipe, les États-Unis avaient évidemment un avantage, mais l’équipe internationale a livré une performance remarquable.
Personnellement, j’ai trouvé que la compétition était bien plus disputée que le score final ne le reflète. Les matchs de samedi soir auraient facilement pu aller dans un sens ou dans l’autre. L’équipe internationale a bien tiré son épingle du jeu, mais les États-Unis ont simplement un réservoir de talent impressionnant. Je pense que la PGA devrait envisager d’ajouter un autre événement d’équipe durant la saison. Les compétitions de type match play sont toujours un excellent théâtre : l’intensité émotionnelle est palpable, et ce format est très amusant à regarder.

Le terrain
À la télévision, on a pu admirer la qualité impeccable du terrain, et je peux vous assurer que, sur place, Le Royal Montéal est encore plus impressionnant. Les allées étaient comme des tapis, pratiquement sans divots. Ce qu’on voit moins à l’écran, ce sont les verts surélevés, qui rendent l’accès plus difficile pour les golfeurs amateurs. Le Clubhouse, quant à lui, était magnifique, les trappes de sable bien garnies, et le rough épais. Les verts étaient aussi plus petits que ceux auxquels les joueurs sont habitués sur d’autres parcours du circuit. Peu de terrains, hormis Laval-sur-le-Lac, ont la capacité d’accueillir un tel événement. Les commentaires des joueurs étaient unanimes : ils ont beaucoup apprécié le parcours.

Les moments forts
Comme à chaque édition de la Coupe du Président, les moments marquants ne manquaient pas. On peut penser à Rory McIlroy et le caddie de Patrick Cantlay lors de la Ryder Cup l’an dernier, et cette année encore, l’action a été au rendez-vous. Dès la première journée, Tom Kim et Scottie Scheffler se sont livrés un duel intense, malgré leur amitié hors terrain. C’est ce qui rend ces événements si spéciaux. La célébration de Si Woo Kim le samedi était également un moment à retenir, tout comme le coup spectaculaire de Max Homa au 1er trou dimanche, qui a planté sa balle de 100 verges dans le trou. Il y a eu plusieurs coups d’éclat, notamment des sorties de bunker réussies par des Canadiens. Ce format de tournoi encourage les risques, car les joueurs savent qu’ils peuvent compter sur leur partenaire pour rattraper les erreurs, ce qui ajoute encore plus de drame et d’intensité.
Les bons et mauvais coups
Tout d’abord, un grand bravo à l’équipe d’organisation. C’est incroyable de penser au travail colossal qu’un tel événement exige en coulisses. Voici, selon moi, les points positifs et négatifs de l’expérience sur place.
Positifs :
- Navettes : Bien qu’il ait été un peu difficile de trouver des informations en ligne, le stationnement et les navettes ont été beaucoup plus efficaces que ce à quoi je m’attendais.
- Le talent des joueurs : C’est impressionnant de voir ces golfeurs d’élite en action. La meilleure vue est sans doute de se placer directement derrière eux lors des coups de départ.
- Mobilité : Malgré la foule immense, se déplacer sur le site était étonnamment facile.
- L’ambiance : Elle était bien présente, même si j’aurais aimé un peu plus d’enthousiasme du public.
- Les bénévoles : Un énorme bravo à eux, car il en faut beaucoup pour organiser un tel événement, et ils étaient présents en grand nombre pour offrir de l’aide.
Négatifs :
- Prix : Les billets étaient chers, tout comme les consommations, mais c’est surtout la tente de souvenirs qui a fait grimper les prix en flèche. 288 $ pour une robe Lulu… je ne doute pas que le gouvernement a récupéré son investissement en TPS/TVQ grâce à cette boutique.
- Les vues limitées : Pour le prix des billets, j’ai vu un total d’environ 50 coups. Il fallait planifier nos déplacements à l’avance pour être en place avant l’arrivée des golfeurs, et avec les greens surélevés, il fallait absolument être près des verts pour voir les putts. Il manquait un peu de structure autour des verts pour optimiser la visibilité.
En résumé, je pense que cet événement a été un véritable succès pour la ville de Montréal. Bien que certains aient critiqué la subvention accordée par le gouvernement, je peux vous assurer qu’avec l’achalandage observé ce week-end, ils ont largement rentabilisé leur investissement.